Pourquoi commencer
l’évocation du matériel roulant cévenol, en commençant par les RGP 2 (X2720 à
2749) ?
Un TER Montpellier -> Mende en rampe de 27,5°%, dans la forêt de fayards au niveau du hameau de Masméjean.
Ces
engins sont apparus sur la ligne des Cévennes le 29 septembre 1991, marquant un
tournant décisif dans l’exploitation de l’artère cévenole. C’est grâce en
partie à ces autorails et à leurs confort que l’on
doit la survie de cette ligne. Leurs formes modernes donnèrent une bien belle
allure à ces trains. Ils auront marqué les années 90 de leurs empreintes, au
son de l’exceptionnel MGO, raisonnant dans les gorges de l’Allier, ou dans les
vallées encaissées cévenoles. Quotidiennement, je profitais du démarrage de
Nîmes Courbessac, et de l’ascension de la rampe de 12
°% qui conduit à Mas Ponge (Quartier dit des Hauts de Nîmes), pour écouter le MGO.
Malheureusement,
toutes les bonnes choses ont leurs fins. Ce mois de septembre 2000 marqua la
fin de la circulation de ces autorails, âgés de 40 ans, en terres
cévenoles et gardoises
, au profit d’engins modernes et climatisés. Aujourd’hui, la série est
en cours d’amortissement et même dans ces moments de déchéances, elle garde un
pied en terre gardoise. Un engin est stationné depuis 1 an et & mois
(janvier 2002) au dépôt de Nîmes, espérant échapper aux bourreaux qu’est le
ferrailleur de Sète.
Nous
vous convions à travers ces quelques pages à partager les caractéristiques
techniques de l’un des autorails les plus abouti de France, ainsi que sa
carrière de dix ans passée à parcourir l’artère cévenole.